Commémoration de la révolte des Croates à Villefranche de Rouergue 17/09/2015
Comme chaque année, l’ambassade de Croatie, le consulat de Croatie en France, La municipalité, la Sous-préfecture, les associations patriotiques ( Souvenir Français et Fnaca) sont présent à la cérémonie organisée à la mémoire des soldats croates et bosniaques qui, enrôlés de force dans les unités SS, sont tombés lors de la révolte du 17 septembre 1943.
Vendredi 17 septembre 2015 à 18 heures, au lieu-dit du « Champ des martyrs croates » situé en bordure de l’ « avenue des Croates » à l’entrée de Villefranche-de-Rouergue, l’ambassadeur de Croatie en France, M. Ivo Goldstein, aux coté de quelques anciens résistants villefranchois et des représentants des associations croates de France et associations patriotiques Françaises – a assisté à la traditionnelle commémoration de la révolte des Croates du 17 septembre 1943.
Ce jour-là, quelque cinq cents Croates, enrôlés de force dans les unités SS de l’armée allemande et envoyés à Villefranche-de-Rouergue pour des manœuvres d’entraînement, décident de se libérer de leur asservissement et de rejoindre le maquis français. Ils organisent une révolte et se débarrassent de leurs commandants allemands.
Les Allemands arrivent en renfort de Rodez. Rapidement la plupart des insurgés sont soit capturés, soit tués au combat, quelques dizaines d’entre eux parvenant toutefois à fuir ou à gagner le maquis. Un grand nombre de mutins du 13e bataillon de la 13e Division SS faits prisonniers sont déportés en camp de concentration ou sur le front de l’Est, d’où peu réchappèrent. Les autres, une centaine au moins, tués ou fusillés, furent ensevelis à l’entrée de la ville au lieu-dit désormais dénommé « Champ des martyrs croates ». L’histoire en a retenu que l’espace d’une journée Villefranche fut la première ville « libérée » de la France occupée.
Au-delà de l’impact relativement limité de l’insurrection sur le plan militaire, celle-ci constitue néanmoins la première rébellion armée au sein des unités allemandes, si bien que la diffusion de la nouvelle par radio-Londres eût un retentissement qui déborda largement le cadre régional.
En Croatie cet épisode tragique de l’histoire de France occupe désormais une place particulière dans la mémoire collective des événements qui ont jalonnés les relations entre les deux pays.
Bien que, selon le souvenir collectif des Villefranchois, les intéressés se disent alors « croates », il convient de préciser qu’il s’agissait en réalité de soldats croates et bosniaques originaires, non pas de toute l’ancienne Yougoslavie, mais uniquement des territoires de la Croatie et de la Bosnie-Herzégovine actuelles, et ce en dépit du fait que la mention « soldats yougoslaves » figure toujours sur la stèle funéraire.
- Quelques responsables et porte drapeau du Souvenir Français de l’Aveyron
- Soldats Croates venus rendre hommage à leurs ancètres
- Placement des portes-drapeaux
- Discours de Ivo Goldstein, ambassadeur de Croatie
- Discours du représentant de l’ambassadeur de Bosnie-Herzegovine
- Le consul de Croatie en France en compagnie du Président du Souvenir Français Villefranchois