Pierre Vivent, valeureux soldat

Légion d’honneur, Médaille militaire au feu, Croix de guerre 1939-1945, Croix de guerre TOE, Croix de la valeur militaire et douze autres décorations françaises et étrangères. Sa poitrine suffisait à peine pour contenir toutes les décorations gagnées au combat en quelques années de guerre par le légionnaire Pierre Vivent.
La Légion étrangère, il l’avait rejointe à l’âge de 24 ans, dans l’est de la France, au sein du Régiment de Légion étrangère (13e DBLE) qui, venant de Bir Hakeim et Monte Cassino, a fait le débarquement de Cavalaire. Cap vers la Tunisie, via Alger, puis l’Indochine. Au cours des 42 mois que durera ce premier séjour en «Indo», Pierre Vivent sera blessé trois fois : éclats d’obus aux bras, balle dans une rotule et grave blessure à la tête en sautant sur une mine. On le donnera pour mort au point que les autorités militaires envoyèrent une lettre dans ce sens à ses parents. Heureusement, il a pu, avant qu’ils ne la reçoivent (le courrier mettait alors beaucoup de temps et les mails n’existaient pas encore avec leur terrible immédiateté), les prévenir qu’il était toujours en vie…
Il rejoignit ensuite Madagascar pour 2 ans, avant de retrouver l’Indochine où il sera à nouveau deux fois blessé : éclats d’obus aux jambes et à l’abdomen. Il quittera l’uniforme et rejoignit un temps la vie civile. Puis rempila ensuite dans la Légion au bataillon de Corée avant de retrouver l’Indochine où une sixième blessure attendait ce grand mutilé de guerre.
Après l’Armistice, il se retrouva pour six nouvelles années au Maroc et en Algérie pour quitter définitivement l’uniforme au grade d’adjudant-chef après le putsch d’Alger à l’âge de 39 ans.
Les obsèques ont eu lieu le 17 mars, à La Fouillade en présence de Christian Robbe-Grillet, sous-préfet, Marie Lou Marcel, députée, des délégations de la Légion étrangère d’active ainsi que Wilhelm Minkendorfer, délégation générale du Souvenir Français de l’Aveyron, Florian Thompson, présidence Souvenir Français Villefranche de Rouergue